Six films pour ma tante

À Noël, j’ai offert à ma tante une sélection de films que j’apprécie particulièrement. Plus ou moins courts et piochés dans des époques et continents variés, je les ai réuni sur une clé USB pour jouer sur une double utilité.

Voici six films qui, je l’espère, complèteront sa culture cinématographique qui est déjà immense. Car ma tante est propriétaire de Petites Fugues, l’une des dernières vidéothèques à Strasbourg, et c’est elle qui a contribué à me forger la passion actuelle que je porte au cinéma.


Elle — Paul Verhoeven (2016)

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Partagé entre l’horreur et le rire, ce film restera pour moi l’un des meilleurs de 2016. Je pense que le cynisme du film plaira à ma tante et qu’elle se laissera séduire par le jeu impeccable d’Isabelle Huppert, qui incarne l’inébranlable Michèle, dont la vie bascule dès la première scène du film alors qu’elle est agressée par un mystérieux inconnu.


But, I’m a Cheerleader — Jammie Babbit (2000)

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Si l’affiche et le titre du film peuvent sembler repoussants à première vue — on croirait s’engager à voir une énième comédie lycéenne hyper standardisée — le propos est tout à fait différent. C’est un film qui pointe du doigt l’homophobie qui ronge les États-Unis, puisque Megan est forcée d’intégrer un établissement dont le but est de rendre hétérosexuels de jeunes adultes.
La forme du film est incroyable, avec un contraste chromatique étonnant qui oscille entre le rose et le bleu, nous plongeant dans un univers surréaliste où le kitsch ne manque pas à se faire sentir.


Au Feu les Pompiers ! — Milos Forman (1967)

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« Dans une petite ville de province, le comité du bal des pompiers prépare fiévreusement la soirée afin que tout se passe bien et que tout le monde s’amuse. Mais la fête est ratée, avec de multiples incidents et vols. »
Comédie brillante, cachée à l’ombre des réalisations américaines du tchèque Milos Forman, Au Feu les Pompiers ! est un film corrosif qui fera sourire ma tante, j’en suis sûr !


Birth — Jonathan Glazer (2004)

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La première fois que j’ai vu Birth, j’ai été bouleversé. Il en fût de même pour les fois suivantes. J’ai envie de partager ce film avec ma tante pour la métaphore qu’il transmet, celle du manque de l’être aimé, de la disparition. Si l’esthétique de Jonathan Glazer m’avait frappé dans Under the Skin, ici elle me sidère. Le réalisateur fait vivre avec beauté les émotions d’une Nicole Kidman grandiose.


The Swimmer — Frank Perry (1968)

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Autant pour sa dimension esthétique que pour son scénario (la structure épisodique, la caractérisation des personnages, la gestion de la temporalité, etc.), The Swimmer est un film que je recommanderais à quiconque. Il raconte l’histoire de Ned, un homme qui décide de rendre visite aux fantômes de son passé. Pour ce faire, il nage de piscines en piscines dans une vallée bourgeoise des États-Unis…
lire l’analyse scénaristique de The Swimmer


Voisins — Norman McLaren (1963)

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Il ne me restait moins de 350Mo sur la clé USB, l’occasion rêvée pour y glisser un court-métrage. J’ai donc choisi celui-ci, réalisé en stop-motion où deux voisins se battent pour une parcelle de jardin.
voir Voisins sur Youtube

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